Nous y voilà, un premier test et pas des moindres puisqu'il s'agit de « The Last Remnant » qui m'a occupée pendant ces 3-4 derniers mois. C'est un vieux bébé de Square Enix, sorti en 2008 sur Xbox 360 et en 2009 sur PC et comment dire... ce jeu a déçu tout le monde. Si on recoupe les tests qu'on peut lire un peu partout, les points noirs qui reviennent seraient ; une progression lente et difficile, des donjons très linéaires (ou en couloir, FFXIII style !) et un gameplay peu abouti. Un peu comme The Bouncer à l'époque sur PS2, le premier jeu SE sur une nouvelle génération de console souffre d'un problème majeur : la finition à la pisse.
On va être honnête dès le départ. J'ai acheté le jeu sur Xbox pour 10€ dans une période de gros manque de RPG. Je suis rentrée, j'ai joué une heure, et je n'y ai plus touché pendant deux ans. La faute à un gameplay incompréhensible et à un héros dont j'aurais bien utilisé les organes digestifs, faute de cervelle, pour repeindre ma cuisine. Et puis deux ans après, grosse période d'ennui, je ressors la bête et là, miracle incompréhensible : impossible de décrocher, jusqu'à environ la moitié du jeu, quand j'ai craqué pour passer sur la version PC. Et là comment dire... sur TLR, impossible de voir son temps de jeu, et c'est bien embêtant, parce que j'ai toutes les difficultés du monde à l'estimer. En comptant ma partie sur Xbox et celle sur PC, ça fait 3-4 mois de jeu intensif à raison de plusieurs heures par jour. Ca en fait du boulot, mais LR est un jeu très exigeant qui demande beaucoup d'investissement de la part du joueur. Mais qu'a-t-il à offrir en échange ?
/ !\ Important : à moins de ne pas avoir le choix, TLR DOIT être joué sur PC et non sur Xbox. Alors déjà si vous avez bien lu au début, l'année d'écart entre les deux sorties a du vous mettre la puce à l'oreille. Sur Xbox, les temps de chargement sont tout simplement assommants, les combats sont aussi longs que lents, et beaucoup d'éléments et corrections inclus plus tard sur la version PC n'ont jamais été ajoutés. Un patch était en préparation mais n'a finalement jamais vu le jour. Donc jouez sur PC pour un jeu plus fluide, plus rapide, des combats écourtés par l'option boost, et surtout la possibilité d'avoir jusqu'à 18 leaders uniques (personnages bourrins qui tuent avec un design et un background bien à eux) contre 4 + 12 sous fifres laids sur Xbox.
Pour commencer je vous laisse avec la séquence d'intro qui a le mérite de projeter le joueur immédiatement dans l'action.
Histoire
Originalité, quand tu nous tiens. Nous sommes dans un monde médiéval fantastique dans lequel se trouvent des reliques de formes diverses et variées (pendentif cliché de la mort qui tue, épée géante, coffres etc... ) du nom de Remnant ( Rémanences en français, mais comme j'ai joué en anglais, on va en rester là ).
Gae Bolg, le Remnant flingue géant.
En échange d'un contrat avec un être humain, le Remnant peut lui accorder ses pouvoirs, là encore divers et variés (invocations, compétences de la mort qui tue, super pouvoirs, voire même rien du tout avec le super Remnant qui ne sert à rien à part à être joli -véridique ! -). Posséder un Remnant est synonyme de puissance et toute nation digne de ce nom en a au moins un.
Elysion, le (superbe) Remnant qui surplombe la ville du même nom.
Côté univers, c'est bien joli, ça tape à l'oeil, ça fait envie, mais c'est là qu'on se fâche. Vous jouez Rush, un jeune homme comment dire... cliché au possible. Je vous la fais courte : salut je suis le héros, j'ai une personnalité de héros, un design de héros, et comme je suis un héros, ma sœur a disparu, je m'en vais donc à sa recherche car n'oubliez pas, je suis un héros ! Tudum tudum !
Hihihi je suis le héros et je suis très mal habillé en plus kikoolol.
Donc voilà la frangine a disparu et c'est bibi qui doit la retrouver. Rapidement, au cours de ses recherches, Rush va rencontrer le Marquis d'Athlum (rien que ça), David Nassau, ainsi que ses généraux qui, comme ils sont gentils et généreux et que c'était pas comme si une guerre était sur le point d'éclater ( j'avais prévenu, c'est cliché ), vont bien sûr se mettre en quatre pour aider ce pauvre Rush.
Dit comme ça, le scénario a autant d'intérêt qu'une tartine sans nutella. Heureusement, les évènements s'enchaînent, les révélations tardent relativement peu, et l'univers de TLR est passionnant ( si, si, je vous jure ). On s'attache à David, qui subit la pression de n'être qu'un jeune marquis vivant dans l'ombre de son défunt père, et qui souhaite plus que tout que sa nation, Athlum, devienne indépendante. Pour vous donner une idée, Athlum n'a même pas le droit d'utiliser ses Remnants sans l'autorisation de la grosse nation d'à côté. Et ça, quand on a un gros Remnant en forme de flingue, c'est limite de la castration.
Tout le début de Last Remnant est sponsorisé par Harris.
Bref, c'est assez classique, le scénario qui commence par un « je cherche ma sœur » finit bien évidemment par « je vais sauver le monde », mais la situation est bien amenée, de façon tout à fait logique, et l'amitié qui se noue entre David et Rush est un excellent fil conducteur. Rush prend peu à peu de l'importance auprès du marquis, au point de devenir quasi égal aux autres généraux.
Graphismes
Bon allons droit au but, c'est de l'unreal engine. C'est beau, on reste planté cinq minutes devant une torche parce que le feu là il déchire juste trop sa race. Les villes sont superbes, les donjons se suivent et bien qu'une grotte reste une grotte et un tunnel reste un tunnel, chaque zone du jeu a une particularité qui lui est propre. Les personnages sont modélisés avec soin, et une attention toute particulière a été donnée aux armes.
Nightbloom, un autre Remnant épée.
A propos de la beauté des villes je me dois d'ouvrir une parenthèse qui fâche. Ce serait sans aucun doute un plaisir à visiter s'il n'y avait pas des temps de chargement monstrueux à chaque transition. Ajoutez à ça que pour passer d'un quartier à l'autre la navigation se fait via une mini map, ça gâche totalement le plaisir de se promener dans une jolie ville, juste parce que c'est joli. Ce qui est encore plus dramatique quand on voit le soin apporté à chaque détail et le fait que chaque ville ait un paysage et une architecture qui lui soit propre. Ca fait presque mal au coeur pour les gens qui ont bossé des heures et des heures à modéliser tout ça.
C'est pratique quand on doit entrer et sortir plusieurs fois d'affilée mais sinon...
Côté environnement on alterne entre les couloirs dans tout ce qui sera grotte, palais, tunnel, ruine, et de grandes zones ouvertes en extérieur. On est loin de la taille des environnements sur Pulse dans FFXIII, mais il y a quand même de quoi galoper dans l'herbe et se prendre pour Laura Hingalls.
Au niveau des combats, les effets de lumière des sorts et des compétences d'attaque sont de toute beauté, mais malheureusement, tout joueur qui se souciera un tant soit peu de sa santé mentale jouera en accéléré et n'en profitera que peu.
Personnages
On sent que le charadesigner s'est bien amusé. Avant d'en parler plus en détails, arrêtons nous déjà sur les races (car oui, c'est encore un jeu où il n'y a pas que des gentils humains au visage aussi lisse qu'une patinoire, même que les humains s'appellent pas des humains). Au nombre de quatre : les mitras (=humain tout lisse), les yama, un croisement improbable entre une ventouse et un poisson, les qsitis, des espèces de nabots croisés avec des grenouilles, et le coup de cœur est pour les sovanis, des hommes chats. Avant de me lancer des pierres parce que c'est pas original, petite image :
Quatre biceps pour le prix de deux, si c'est pas la classe !
Voilà. Alors déjà ils ont des vrais visages de chats, pas juste une tête humaine avec deux oreilles, et en plus, histoire d'innover un peu, ils sont pourvus de deux paires de bras. Oui c'est bizarre, mais au premier sovani qu'on récupère et qui se trimballe avec une lance de chaque côté, on arrête vite de réfléchir, et on ne pense plus qu'à une chose : tout bourriner !
Au niveau des personnages principaux, il y a Rush le héros sans cervelle, David, le blond riche et gentil, ses généraux, Emma la vieille expérimentée qui déteste le héros au début, Torgal, le sovani renfermé mais qu'on sent que c'est juste un gros nounours couvert de guimauve, Blocter, le gros bourrin et Pagus le vieillard intello. Une belle brochette de clichés ! Les généraux sont relativement peu mis en avant, le jeu développe surtout la relation entre Rush et David, au point que oui, parfois, on se pose des questions, jusqu'à ce qu'on récupère la frangine pour avoir le fameux classique triangle amoureux. J'ai beau avoir fini le jeu, je ne sais toujours pas si David aurait préféré se taper la frangine, Rush, ou les deux. D'ailleurs ne faites pas de recherche David Rush sur google images, ça pourrait piquer vos yeux.
Le véritable avantage du jeu sur PC est la possibilité d'utiliser dans son équipe de 18 (car oui, vous allez devoir utiliser jusqu'à 18 personnages à la fois en combat) 18 personnages uniques contre 4 sur Xbox. Pour faire simple, vous recrutez des personnages de votre choix soit auprès du soldat d'Athlum chargé de la chose, soit dans les guildes, où des mercenaires attendent sagement que vous veniez les engager, comme dans FFT. L'avantage de prendre un personnage unique, c'est d'abord sa puissance, considérablement plus élevée que celle des trouffions qu'on essaie de vous refourguer au début, mais aussi son design, qui claque sévèrement dans certains cas. Enfin, nombre de ces personnages ne deviennent recrutables qu'après une série de quêtes, et honnêtement, je préfère de loin utiliser un personnage auquel je me suis attachée, soit parce qu'il m'a plu visuellement, soit parce que j'ai aimé son histoire, qu'à un trouffion dont on ne connait que le nom.
Wyngale a été mon chouchou, autant pour son design que pour sa puissance.
Système de combat
Le système de combat est à la fois le point fort et le point faible du jeu. Je m'explique.
Dans les faits, le système de combat est extrêmement original et prenant. Le problème c'est que dans la pratique, ça ne marche pas vraiment, ou du moins, c'est un peu hasardeux. Ce qu'on vous propose, c'est d'être à la tête d'une véritable petite armée, au départ de seulement quelques personnes, jusqu'à 18, la taille de votre équipe augmentant plusieurs fois au fur et à mesure que vous avancez dans le scénario. Bien sûr entrer les commandes pour 18 personnages prendrait un temps fou dans un tour par tour, c'est pourquoi les personnages sont divisés en plusieurs équipes, entre 1 et 5, et les ordres sont donc directement donnés aux équipes et non pas aux personnages en particulier.
Le problème qui survient c'est que vous ne pouvez donner que des ordres assez vagues, un peu comme quand on utilise les Magus Sisters dans FFX. Ca ira de « attaquez ! » qui fera ben... attaquer les personnages (ouéééé !), au « soignez-vous » avec ses variantes : soignez les autres, soignez vous mais attaquez aussi, enlevez les altérations d'état, ranimez les autres etc... et toute une panoplie d'attaques, magiques, altérations d'état, compétences spéciales etc... il est toujours possible de voir à l'avance ce que les personnages vont faire en fonction de l'ordre donné, mais malheureusement toutes les commandes ne seront pas toujours disponibles. Il faut donc vous préparer à balancer plusieurs manettes par la fenêtre parce que tel fight a été perdu uniquement parce que la commande de soin n'était pas disponible au tour précédent. C'est juste très frustrant et énervant mais c'est la dure réalité de TLR, qui donne l'impression d'avoir du contrôle sur ses unions mais en fait... non !
Par exemple là si tu voulais te soigner, c'est mort !
Au niveau des combats c'est souvent un peu fouillis, on entre tous les ordres et on regarde les ennemis et les alliés se taper joyeusement sur la gueule. Et là honnêtement c'est un peu dur de suivre. Ca castagne dans tous les sens, on a à peine le temps de reconnaître quelle union est en train d'attaquer quel monstre ( à moins de jouer sur Xbox, là c'est comme quand on invoque Orbital sur FFVIII, on peut faire pause pipi - café - courir à la supérette, c'est toujours pas fini quand on revient ), et surtout, à ce moment là les dés sont jetés et on ne peut plus rien faire, à part attendre la fin du tour pour entrer de nouveaux ordres, façon Disgaea. Tout se joue donc sur deux niveaux : anticipation, et surtout, beaucoup beaucoup de chance.
Jusqu'à la fin du premier CD ( oui on va parler en CD même si on est sur la version PC là, c'est plus simple et ça spoile rien ), le jeu est très simple, n'importe quel boss se bat en lui bourrinant juste la tête purement et simplement jusqu'au win. Mais à partir de là, le jeu change du tout au tout et va vous demander de faire preuve de tactique pour vaincre les boss, qui deviendront de plus en plus virulents. Il faudra alors bien sélectionner vos personnages, bien distribuer vos unions et choisir des formations adéquates, sans parler de l'amélioration d'armes et compétences.
Encore un truc qui fait mal : le levelling ne sert à rien, ou presque ! Les personnages ne prennent pas de niveau indépendamment, c'est votre « battle rank » qui augmente, et ça, ça changera juste les HP des ennemis et leur pannel d'attaques. Ce qui fera la différence, ce sont les compétences des personnages, qui elles, levellent au fur et à mesure que vous les utilisez. Il ne faudra donc pas se contenter de demander aux personnages d'attaquer (pas de levelling avec bourrinage de la touche X en faisant autre chose à côté, snif.) mais leur faire exécuter les compétences que vous voulez améliorer. Autant dire que c'est un travail de longue haleine, mais avec tout le farm que vous devrez faire pour récolter les items demandés par vos personnages afin qu'ils puissent améliorer leurs armes, vous aurez de toute façon beaucoup, beaucoup de combats à faire.
Les combats restent tout de même plutôt prenants, à condition d'aimer ce système. Enfin, de nombreux boss offriront un sacré challenge, et même s'il faut une quantité non négligeable de chance pour s'en sortir, pour compenser, chaque victoire est gratifiante.
Jouabilité
Je l'ai déjà dit TLR est très exigeant et ne laisse pas le droit à l'erreur. C'est encore plus vrai au niveau des quêtes et de la progression. Si vous êtes comme moi, que vous aimez bien tout faire, toutes les quêtes, récupérer tous les persos et les maxer, TLR sera à la fois votre rêve et votre cauchemar. En effet, les quêtes subsidiaires sont nombreuses et variées et donnent souvent accès à de nouveaux personnages à recruter à la guilde. Malheureusement nombre de ces quêtes ne sont disponibles qu'à un moment précis du jeu et disparaissent pour toujours passé un certain point du scénario (en gros la moitié des quêtes doit être faite avant la fin du 1er CD, sinon c'est foutu). C'est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai recommencé le jeu à zéro en passant sur PC. J'avais complétement raté plusieurs quêtes, perdant l'accès à certains persos, dont les deux plus bourrins du jeu (des sovanis pour ne rien gâcher). Grosse frustration donc. On peut se consoler en se disant qu'il y a un mode new game + mais bon au point où j'en étais, j'ai recommencé.
Bien décidée à ne pas me faire avoir cette fois, j'avais noté toutes les quêtes, avant quel moment il fallait les faire, et je n'avançais pas dans le scénar à moins d'avoir vérifié à plusieurs reprises que j'avais bien tout fait comme il fallait. Si j'étais pas encore complètement parano, ce jeu m'aura achevée. Si on ajoute à ça toutes les petites fiches avec ce que tel perso a demandé pour améliorer son arme, où j'en suis au niveau progression des dialogues pour devenir pote avec les persos et les rendre plus puissants, et toutes les feuilles que j'ai noircies de notes pour optimiser mes unions, mon bureau a très vite pris des airs de cabinet d'avocat débordé. Le truc bien, c'est que j'adore ce genre de chose, ça me rappelle quand j'étais au collège et que je prévoyais pendant les cours ma stratégie pour latter tel boss qui m'avait mis la misère sur FFVII la veille. Mais soyons honnête : ça ne plaira pas à tout le monde (surtout aux écolos).
Avant Last Remnant...
Après Last Remnant...
Le point positif c'est qu'avec toutes ces quêtes qu'on peut faire à n'importe quel moment (ou presque), le jeu vous laisse une liberté plutôt agréable. Et contrairement à certains jeux où à part faire du levelling et suivre le scénar il n'y a rien à faire, ici les occupations sont nombreuses et variées. De nombreuses zones ne servent à rien au niveau du scénar et ne peuvent être découvertes que si vous y allez de votre propre chef. L'occasion de trouver des trésors cachés ou des monstres rares, qui sont extrêmement nombreux dans TLR. En plus de ça, vous disposerez d'une guilde au début, puis de trois au sortir de certaines quêtes, qui vous proposeront divers challenges offrant des récompenses : fabriquer telle arme, dropper un certain nombre d'objets rares, casser la tête à tel monstre rare, avoir un personnage avec plus de 50 de force etc...
Le problème c'est que si ces guildes ont l'air cool comme ça elles peuvent aussi vite devenir votre cauchemar, même si, encore une fois, ça ne touchera que les gens un peu maso dans mon genre.
Prenons un cas de figure : perso lambda vous a demandé tel objet pour améliorer son arme (car oui, on n'équipe pas ses persos soi-même, à part Rush, ils vous demanderont régulièrement d'acheter ou farmer certains objets pour se tuner tous seuls, ou se serviront dans votre pool à la fin d'un combat, et pour les accessoires, ils vous demanderont sagement l'autorisation de piquer tel ou tel truc qui se trouve dans l'inventaire, pratique quand on se trimballe 18 persos qui ont chacun entre 1 et 4 armes + 2 accessoires ).
Donc comme vous êtes bonne poire, vous allez chercher l'item en question. Comme au bout de 10heures ça n'a toujours pas drop, vous allez sur le wiki. Et là, paf ! Pour débloquer ce drop, il faut avoir cet objet clé ! Comment on choppe l'objet clé ? En faisait la quête numéro machin de la guilde bidule ! Faut faire quoi ? Bah tuer le monstre rare beta ! Oui mais il peut pas popper si on a pas tué le monstre rare alpha d'abord et... [censuré].
En gros TLR, au niveau du farm ça peut très très rapidement dégénérer façon la maison qui rend fou. Dans ce cas là, soit on dit au perso d'aller se faire voir, soit on serre les dents et on souffre. Ca plaira aux masos, les autres, je suis pas convaincue.
Musique
Même si peu d'entre elles sont écoutables hors contexte, les musiques sont variées et agréables. Par exemple, pendant les combats il y a une jauge de moral qui monte et descend selon quelle partie domine l'autre. La musique changera en fonction de ce moral, ce qui est plus que réjouissant dans un jeu où on attend de votre part de faire beaucoup, beaucoup de combats.
L'OST ne casse pas trois pattes à un chocobo mais elle est très correcte, avec une mention toute particulière pour la musique qu'on peut entendre en laissant le jeu tourner avant une partie et durant l'opening. Petit arrêt aussi sur la chanson thème que l'on peut entendre dans les crédits et qui n'est pas de la Jpop qui tâche ( de nos jours l'effort mérite malheureusement d'être salué ).
Conclusion
TLR est un jeu prenant, très prenant mais qui demande un investissement spectaculaire de la part du joueur. Pour tout dire, je l'ai trouvé aussi demandant qu'un MMORPG et là je pense que tout le monde cernera bien le problème. Au niveau des combats, TLR ne vous laisse droit à aucune erreur, et une bonne part de chance sera nécessaire à chaque victoire passé le premier CD. Il a au moins le mérite d'offrir de nombreuses heures de jeu grâce à une multitude de tâches diverses et variées à accomplir. C'est un jeu pendant lequel on peut prendre son temps au lieu de rusher à la fin.
Si TLR a bien une récompense à vous offrir, ce sera celle de la révélation finale. Lorsqu'enfin est lâchée la phrase que l'on attend depuis la moitié du jeu, absolument aucun personnage n'est sur le cul, abasourdi ou surpris. Et c'est annoncé comme une vérité universelle. Pour la première fois de ma vie, un jeu ne m'a pas prise pour une imbécile qui n'avait rien compris, ou même pas essayé de comprendre. C'est la toute première fois qu'un jeu ASSUME que vous avez compris, et depuis longtemps. Alors la phrase, on la dit, parce qu'il faut bien la dire, pour celui qui dormait au fond, et puis pour vous donner cette petite victoire, l'occasion de dire ou du moins de penser « je le savais ! ». Mais on part du principe que c'était pas nécessaire, et que vous saviez. Et rien que ça, ça m'a fait immensément plus plaisir que n'aurait pu le faire une cinématique de fin spectaculaire de 20min ou un débat philosophique sur la vie et la mort avant que le gros méchant ne meure.
Alors franchement si vous êtes motivé pour vous lancer à corps perdu là dedans, sachant que ça va vous bouffer tout votre temps libre, que vous allez passer des heures à farmer, que vous allez être frustré de nombreuses fois, parce que vous allez perdre tel ou tel fight parce que la faute à pas de chance, si l'univers vous plait et s'il vous prend l'envie d'accompagner les personnages jusqu'à la fin, alors foncez. Si vous n'avez pas le temps ou tout simplement pas l'envie de vous attarder sur un jeu qui demande tant pour au final, honnêtement, ne donner que peu de chose, passez votre chemin. Ca plaira aux gens qui s'attachent facilement aux personnages et qui n'ont pas envie de leur lâcher la main avant le dénouement, aux gens qui aiment le système de combat et qui se sentent de passer 10, 20, 30 heures à ne faire que combattre, et aux epeen qui aiment avoir une équipe avec toutes les armes, les compétences au max, faire toutes les quêtes, battre tous les montres rares et les boss optionnels, et pour finir, à ceux qui aiment le challenge. TLR reste un jeu qui peut offrir de très bons moments, à condition de savoir dans quoi on s'embarque, et pour pas cher, ce qui ne gâche rien !
On notera tout de même, pour ceux qui voudraient juste essayer le système de combat et faire le scénar, que la difficulté du boss de fin dépend des quêtes effectuées ou non ( il est considérablement plus fort si vous avez réussi à démonter les très gros boss cachés par exemple ). Il est donc tout à fait possible de profiter de l'expérience de jeu sans passer par la case asile.
Ajoutons que les rumeurs courrent toujours sur la re-sortie de The Last Remnant sur PS3. Si ça finit par arriver, comptez sur moi pour un nouveau test, car malgré ses défauts, TLR reste pour moi un énorme coup de coeur.
Je vous laisse avec une vidéo de gameplay pour ceux qui voudront apprécier un combat et se faire une meilleure idée du fonctionnement de ce système.